Les protocoles de routage permettent aux routeurs de décider de la meilleure voie à suivre pour le transfert de données sur les réseaux. Découvrez tout ce que vous devez savoir sur cette technologie et son importance majeure dans le domaine de l’administration système et réseau, en particulier à l’heure du Cloud !
Les systèmes informatiques modernes requièrent une connectivité fiable, et nécessitent une gestion efficace des réseaux pour fonctionner correctement.
Afin de guider les données à travers le labyrinthe complexe des réseaux interconnectés, il existe des piliers invisibles : les protocoles de routage.
Qu’est-ce qu’un protocole de routage ?
Il s’agit d’un ensemble de règles et de procédures utilisées par les routeurs pour déterminer la meilleure façon de faire passer les données d’un point à un autre à travers un réseau.
C’est un langage commun, que les routeurs utilisent pour échanger des informations sur les réseaux auxquels ils sont connectés. Ces informations incluent des détails sur les routes disponibles, les coûts associés à ces routes, et les conditions du réseau.
Pour faire simple, le protocole de routage aide un routeur à déterminer par où envoyer un paquet de données pour qu’il atteigne sa destination de la manière la plus efficace.
On distingue deux approches principales. Le routage statique consiste en une configuration manuelle des routes par un administrateur réseau. C'est lui qui spécifie directement les chemins que les paquets de données doivent emprunter. C’est une méthode simple à mettre en œuvre, mais qui peut vite devenir très difficile à gérer à mesure que le réseau s’agrandit et évolue.
De son côté, le routage dynamique repose sur l’utilisation de protocoles pour automatiser le processus. Les routeurs échangent des informations en temps réel, pour ajuster les itinéraires en fonction de la topologie actuelle du réseau.
Ceci permet une adaptation plus efficace aux changements et aux défaillances du réseau. Pour choisir entre ces deux approches, tout dépend des besoins spécifiques du réseau et de son évolutivité.
Dans la plupart des cas, les environnements complexes et évolutifs préfèrent le routage dynamique pour sa flexibilité. Voyons à présent les différents types de protocoles de routage !
Quels sont les types de protocoles de routage ?
Il existe différentes catégories de protocoles de routage, avec chacune ses avantages et inconvénients. En voici un tour d’horizon.
Les protocoles de routage interne (IGP) sont conçus pour gérer le trafic à l’intérieur d’un réseau autonome, comme un réseau d’entreprise ou un Data Center. Parmi les plus utilisés, on compte le Routing Information Protocol (RIP) et l’Open Shortest Path First (OSPF).
Le RIP est l’un des plus anciens protocoles, et fonctionne en attribuant une métrique aux routes en fonction du nombre de sauts entre les réseaux. Malgré sa simplicité, il est restreint par des limites en termes de convergence et de scalabilité. On l’utilise principalement pour les réseaux de petite taille.
Plus robuste et avancé, OSPF repose sur un algorithme de type « Dijkstra » pour déterminer les chemins les plus courts. Il est adapté aux réseaux de grande envergure, offrant une meilleure convergence et une configuration plus flexible.
De leur côté, les protocoles de routage externe sont conçus pour acheminer le trafic entre différents réseaux autonomes. Le plus répandu est le Border Gateway Protocol (BGP), très utilisé pour gérer le trafic entre différents domaines autonomes sur internet.
Il est complexe, et repose sur des politiques de routage pour prendre des décisions. Essentiel pour la stabilité d’internet, il exige toutefois une configuration et une gestion minutieuse. Une alternative est l’EGP.
Comment choisir le protocole de routage ?
Afin d'optimiser la performance du réseau, il est important de choisir le protocole adapté selon la topologie. Voici les plus courantes.
D’abord, le réseau en étoile comporte un noeud central auquel tous les autres noeuds sont connectés. En général, les protocoles simples comme RIP sont les plus adéquats.
Dans le cas d’un réseau maillé, où chaque noeud est connecté à plusieurs autres noeuds, on préférera souvent OSPF pour la gestion en raison de sa capacité à trouver les chemins les plus courts.
Pour un réseau hiérarchique divisé en niveaux, avec des routeurs centraux dans chaque niveau, on peut utiliser différents protocoles adaptés à la hiérarchie comme OSPF avec des zones.
Le choix d’un protocole de routage doit prendre en compte plusieurs facteurs tels que la taille du réseau, la topologie, la sécurité, la convergence, l’évolutivité et les besoins spécifiques.
Sélectionner le protocole qui répond le mieux à ces besoins est essentiel pour garantir un fonctionnement optimal du réseau.
Les autres facteurs de choix
Outre la topologie du réseau, plusieurs facteurs influencent également la sélection du protocole pour assurer un routage efficace.
Il faut savoir que chaque protocole utilise des métriques pour évaluer la qualité d’une route. Ces métriques varient en fonction du protocole. Par exemple, RIP se base sur le nombre de sauts, tandis qu’OSPF se base sur la bande passante et la latence.
Le choix du protocole doit donc correspondre aux métriques les plus pertinentes pour les besoins du réseau. De même, la convergence du réseau fait référence à la rapidité avec laquelle le réseau s’adapte aux changements tels que l’ajout de nouveaux routeurs ou la défaillance d’un lien.
En général, les protocoles de routage dynamique comme OSPF ont tendance à offrir une convergence plus rapide que les protocoles statiques. Ceci peut être essentiel pour garantir la disponibilité du réseau.
Autre facteur critique : l’évolutivité. Les réseaux qui doivent s’étendre ou se connecter à d’autres réseaux nécessitent un protocole capable de gérer une charge de routage croissante.
La sécurité des protocoles est également essentielle pour éviter des problèmes tels que le détournement de trafic. L’un des protocoles qui mettent l’accent sur la sécurité des routes est BGP.
Le routage dans les environnements Cloud
Les besoins en matière de routage ont été radicalement transformés par la migration vers le cloud. En effet, ces environnements sont souvent caractérisés par leur élasticité et leur évolutivité.
Les protocoles doivent donc être capables de s’adapter à des charges de travail en constante évolution. On utilise donc couramment les protocoles comme BGP, en raison de leur flexibilité.
À l’heure où les entreprises adoptent de plus en plus des environnements multi-cloud et hybrides, où les ressources sont déployées sur plusieurs plates-formes cloud ou sur site, le routage entre ces environnements peut être complexe.
Les administrateurs doivent choisir des protocoles compatibles avec ces architectures hybrides. Par ailleurs, la sécurité est une préoccupation majeure dans le cloud. Il est impératif de s’assurer que les protocoles utilisés garantissent la confidentialité et l’intégrité des données transitant par le réseau !
Sur cet aspect, le cryptage et la gestion des identités jouent un rôle crucial. Afin de s’adapter à ces changements majeurs, les SysOps doivent acquérir une expertise en Cloud Computing.
Les meilleures pratiques de configuration
Afin de garantir un réseau stable et performant, une configuration appropriée des protocoles de routage est indispensable. Ceci requiert d’adopter les bonnes pratiques.
Avant de déployer un protocole de routage, planifiez soigneusement la topologie du réseau, les métriques et les politiques de routage. Cette planification préalable réduit le risque d’erreurs de configuration.
Vous devez également documenter la configuration des protocoles de routage. Ceci facilite la gestion continue du réseau et la résolution des problèmes. Incluez des informations sur les métriques, les politiques, les filtres et les règles de routage.
Une surveillance permanente du trafic et des performances du réseau est indispensable. Les outils de monitoring aident à identifier les goulots d’étranglement, les perturbations et les problèmes de sécurité.
Assurez-vous également de maintenir vos protocoles de routage à jour. Les mises à jour de sécurité sont la clé pour protéger le réseau contre les vulnérabilités. Néanmoins, le plus important reste de former le personnel sur les protocoles de routage utilisés. La compréhension des concepts est cruciale pour permettre une résolution efficace des problèmes !
Les protocoles de routage, un élément indispensable du SysAdmin Cloud
Gardiens invisibles en charge de diriger le trafic de données à travers les réseaux interconnectés, les protocoles de routage garantissent que l’information atteigne sa destination de manière efficace et sécurisée.
Pour quiconque travaillant dans le domaine de l’informatique et des réseaux, la compréhension de cette technologie est tout simplement cruciale.
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