Une PaaS ou Platform as a Service regroupe toute l’infrastructure informatique et les outils de développement d’application sous forme de service cloud. Découvrez tout ce que vous devez savoir sur ces solutions, de plus en plus utilisées à l’heure du DevOps et des microservices !
La gestion d’une infrastructure informatique est complexe, et peut nécessiter beaucoup de temps et de ressources. Ceci peut poser problème pour les équipes DevOps, car le processus de développement et de livraison s’en trouve ralenti.
Grâce à l’évolution du cloud computing, il existe désormais une solution leur permettant de se focaliser uniquement sur leurs applications : les PaaS.
Qu’est-ce qu’une PaaS ?
Une PaaS (Platform-as-a-Service) ou plateforme en tant que service est une solution d’hébergement de logiciel via le cloud. Ce type de modèle cloud permet à un développeur de créer, tester et déployer des applications sans avoir à gérer les ressources d’infrastructure sous-jacentes.
Le fournisseur de cloud héberge le hardware et le logiciel sur sa propre infrastructure, et délivre la plateforme en tant que solution intégrée, stack de solutions ou service via le web. La plateforme regroupe les serveurs, les réseaux, le stockage, le système d’exploitation, les bases de données ou encore les solutions de développement.
Tous les outils nécessaires sont mis à disposition des développeurs, qui n’ont pas besoin de se soucier de les mettre à jour ou de maintenir le matériel. Ceci permet de réduire les coûts liés à l’installation d’équipement et de logiciel requis pour développer ou héberger des applications.
Les principaux vendeurs de cloud comme AWS, Google et Azure proposent tous leurs offres de PaaS, mais il existe aussi des projets open source comme Cloud Foundry et Apache Stratos.
Les Plateformes en tant que Service sont très utilisées par les équipes DevOps pour le développement cloud-native. Les applications en conteneur peuvent être exécutées, mises à l’échelle et gérées sur une PaaS basée sur Kubernetes.
Avec l’adoption croissante des architectures basées sur les microservices, cette approche de développement devient la nouvelle norme.
Avantages et inconvénients de la PaaS
Le principal avantage de la PaaS est la simplicité et le confort qu’elle apporte aux équipes. Une simple connexion internet suffit à accéder à toute l’infrastructure et aux services IT gérés par le fournisseur.
La facturation à l’usage permet d’éliminer les dépenses traditionnellement liées aux équipements et logiciels sur site. La responsabilité de fournir, gérer et mettre à jour les outils est déléguée au vendeur cloud.
De nombreuses PaaS sont spécialement dédiées au développement logiciel, incluant à la fois l’infrastructure de calcul et de stockage et les services d’édition de texte, gestion de contrôle, compilation et testing requis pour le DevOps.
Le cloud favorise aussi la collaboration entre les équipes, quels que soient leur emplacement géographique et la distance qui les sépare.
L’infrastructure est totalement dissimulée aux yeux des utilisateurs. Par conséquent, le modèle est similaire aux architectures serverless et function-as-a-service. Le fournisseur gère les serveurs et contrôle la distribution des ressources.
En revanche, cette approche comporte aussi des inconvénients. Toute l’infrastructure dépend du fournisseur cloud, et la moindre panne peut donc entraîner une indisponibilité de votre application.
Un autre problème est la difficulté à migrer d’un vendeur à l’autre. Il n’est pas toujours facile de migrer les services et données entre différentes PaaS concurrentes. Le fournisseur doit donc être choisi minutieusement dès le départ.
Les différents types de PaaS
Il existe une large variété de PaaS. On distingue tout d’abord les plateformes publiques, privées ou hybrides.
Une PaaS publique permet à l’utilisateur de contrôler le déploiement de logiciel, tandis que le fournisseur gère la livraison de tous les autres composants IT nécessaires à l’hébergement des applications : OS, bases de données, serveurs, systèmes de stockage…
Un logiciel intermédiaire permet aux développeurs de créer, configurer et contrôler des serveurs et des bases de données sans se préoccuper de l’infrastructure.
Les PaaS publiques reposent sur les IaaS (infrastructures en tant que service), et sont un choix idéal pour le cloud public.
Une PaaS privée est délivrée sous forme d’appareil ou de logiciel au sein du data center de l’utilisateur. Elle apporte l’agilité d’une plateforme en tant que service tout en préservant les avantages d’un cloud privé on-premise.
De leur côté, les PaaS hybrides combinent la flexibilité et la capacité infinie des PaaS publiques et le niveau de contrôle de l’infrastructure interne d’une PaaS privée.
Parmi les autres sous-catégories, les CPaaS ou Communication PaaS incluent des outils de communication en temps réel pour les développeurs. Les PaaS Mobile sont dédiées quant à elles au développement d’applications mobiles.
Une AIPaaS est dédiée à l’intelligence artificielle et permet de développer des applications IA sans les coûts liés à la puissance de calcul et à la capacité de stockage requis. Des APIs et des modèles de machine learning pré-entrainés et personnalisables sont disponibles Enfin, une iPaaS ou plateforme d’intégration en tant que service est spécialement consacrée à l’intégration d’applications. Elle permet de connecter les données, processus et services sur le cloud ou les environnements on-premises.
Quels sont les composants d’une Paas ?
Les capacités offertes par une PaaS varient d’un fournisseur à l’autre. Toutefois, on retrouve généralement plusieurs composants principaux.
D’abord, une PaaS inclut toute l’infrastructure d’une IaaS. Les serveurs, le stockage, les centres de données et les ressources de networking sont gérés par le vendeur.
Elle regroupe aussi des outils de design, de testing et développement. Les utilisateurs peuvent utiliser tout le nécessaire pour construire et gérer des applications, depuis un simple navigateur web.
Les systèmes d’exploitation sont aussi fournis, au même titre que des bases de données et des outils de gestion et de surveillance.
En général, un middleware est aussi inclus. Il s’agit du logiciel servant de passerelle entre les OS et les applications d’utilisateur final.
Les PaaS modernes regroupent de nombreux outils pour le développement, l’orchestration et l’automatisation comme Kubernetes ou Jenkins.
À quoi ça sert ? Les cas d’usage
Le principal intérêt d’une PaaS est de proposer tous les outils et l’infrastructure nécessaires pour le développement d’applications.
Elle simplifie aussi le développement, l’exécution, la gestion et la sécurisation des APIs pour le partage de données et de fonctionnalités entre applications grâce aux frameworks intégrés.
Ces plateformes prennent en charge de nombreux langages de programmation comme Python, Java ou Swift, des outils et des environnements d’application utilisés pour le développement d'applications IoT et le traitement en temps réel de données générés par les objets connectés.
Il s’agit aussi d’un précieux atout pour le DevOps, grâce aux environnements configurés pour l’automatisation du cycle de vie d'application, y compris l’intégration, la livraison, la sécurité, le testing et le déploiement.
Par ailleurs, les outils et fonctionnalités d’intégration permettent de simplifier la migration d’applications existantes vers le cloud. C’est un outil très utile pour le « replatforming » et le « refactoring » sous forme de microservices, conteneurs et autres technologies cloud natives.
Enfin, une solution PaaS peut permettre de développer une application et de la déployer et gérer n’importe où sur un environnement de cloud hybride regroupant services de cloud public et privé et infrastructure on-premises.
PaaS et DevOps
Les Plateformes en tant que Services (PaaS) sont au coeur du DevOps puisqu’elles permettent d’automatiser le processus de déploiement des applications grâce aux outils de développement, test et déploiement continu.
Elles fournissent aussi un environnement standardisé pour le développement et le déploiement d’applications, facilitant la collaboration entre les équipes Dev et Ops.
De même, la gestion des ressources est centralisée. Ceci permet de réduire les temps d’arrêt et d’optimiser l’utilisation.
L'évolutivité et la flexibilité en termes de choix de plateforme, de langage de programmation et de technologies de développement sont aussi de réels atouts.
Par ailleurs, le développement d’applications cloud native sur PaaS sous forme de conteneurs et de microservices permet de gagner encore plus de temps.
Le futur des PaaS
Au fil des années à venir, les PaaS devraient gagner en popularité au sein des entreprises. IDC prédit un taux de croissance annuel du marché de 28,8% jusqu’en 2025.
Toutes les industries auront besoin d’accélérer le déploiement de leurs applications, de réduire la complexité et de simplifier les tâches de gestion.
L’essor de la transformation numérique et des méthodes de développement cloud-native va aussi guider l’expansion de ce marché.
Et à l’heure où les entreprises cherchent à moderniser, connecter et partager les données entre diverses applications, les IPaaS (plateformes d’intégration en tant que service) vont également se populariser.
Conclusion : PaaS, une approche idéale pour le DevOps et le cloud-native
Avec la démocratisation du DevOps et du développement cloud-native, les PaaS sont devenues un nouveau standard dans le monde du logiciel.
Leurs fonctionnalités d’automatisation, de conteneurisation, d’intégration et l’évolutivité offerte par le cloud facilitent fortement le développement d’applications sous forme de microservices.
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