Les méthodologies DevOps ont révolutionné la manière dont les organisations conçoivent, développent, et déploient des applications. Afin de quantifier leurs succès et identifier les points d’améliorations ou les irritants, les indicateurs de performances clés (KPI, pour Key Performance Indicator) sont d’une importance capitale. Ces métriques reflètent la santé, l’efficacité, et la réussite d’une stratégie DevOps.
Que sont les KPI en DevOps ?
Les KPI DevOps sont généralement axés sur trois domaines principaux : le déploiement, l’exploitation et la qualité. Chaque domaine a ses propres indicateurs spécifiques qui aident à mesurer l’efficacité des processus DevOps.
KPI de déploiement :
Ces indicateurs mesurent l’efficacité du processus de déploiement. Par exemple, la fréquence de déploiement peut indiquer à quelle vitesse de nouvelles fonctionnalités ou corrections de bugs sont déployées en production.
KPI d’exploitation :
Ces indicateurs évaluent la fiabilité et la stabilité des systèmes en production, comme le temps moyen de récupération, qui indique la rapidité avec laquelle une équipe peut résoudre un incident en production.
KPI de qualité :
Ces indicateurs évaluent la qualité du code et des systèmes, tel que le taux d’erreurs, indiquant la proportion de transactions ou de requêtes qui se terminent par une erreur.
Il est important de noter que les KPI DevOps ne sont pas une fin en soi. Ils sont un moyen d’atteindre l’objectif ultime du DevOps : livrer rapidement et de manière fiable des logiciels de haute qualité qui apportent de la valeur aux clients et à l’entreprise. Par conséquent, il est crucial de choisir les bons KPI qui sont alignés avec les objectifs commerciaux de l’organisation.
Quels sont les différents KPI ?
Nous venons de le voir, les KPI DevOps sont regroupés en trois grandes catégories. Chacune d’entre-elle offre des informations précieuses sur différents aspects du processus DevOps. Voyons ensemble quelques KPI communément utilisés :
KPI de déploiement
Fréquence de déploiement :
Cet indicateur mesure le nombre de déploiements effectués sur une période donnée. Une fréquence de déploiement élevée peut indiquer un processus de déploiement efficace et une capacité à livrer rapidement de nouvelles fonctionnalités ou corrections de bugs.
Temps de changement de lead :
Cet indicateur mesure le temps nécessaire pour passer d’un commit de code à un déploiement en production. Un temps de changement de lead court peut indiquer une capacité à livrer rapidement de nouvelles fonctionnalités ou corrections de bugs.
KPI d’exploitation
Temps moyen de récupération :
Cet indicateur mesure le temps nécessaire pour récupérer après un incident en production. Un temps de récupération court peut indiquer une capacité à résoudre rapidement les problèmes et à minimiser les temps d’arrêt.
Taux d’échec du changement :
Cet indicateur mesure le pourcentage de changements qui entraînent un incident en production. Un taux d’échec du changement faible peut indiquer une bonne qualité de code et un processus de déploiement fiable.
KPI de qualité
Taux d’erreurs :
Cet indicateur mesure le pourcentage de transactions ou de requêtes qui se terminent par une erreur. Un taux d’erreurs faible peut indiquer une bonne qualité de code et une bonne fiabilité du système.
Taux de disponibilité :
Cet indicateur mesure le pourcentage de temps pendant lequel un système est opérationnel et disponible. Un taux de disponibilité élevé peut indiquer une bonne fiabilité du système.
D’autres KPI existent, bien entendu. Nous pourrions citer les métriques MTTx, le Time To Market ou encore les indicateurs de changement et évolution de volumétrie.
Comment choisir les bons indicateurs ?
Parmi tous les indicateurs existants, choisir les bons et les plus pertinents est crucial pour mesurer efficacement le succès de vos stratégies DevOps. Voici quelques conseils qui pourront vous aider à faire ce choix :
Alignement avec les objectifs commerciaux :
Les KPI doivent être alignés avec les objectifs commerciaux de l’organisation. Si l’un de vos objectifs est d’accélérer le temps de mise sur le marché par exemple, le choix de KPI de déploiement tels que la fréquence de déploiement ou le temps de changement de lead peut s'avérer intéressant.
Mesurabilité :
Ils doivent être mesurables. Cela signifie qu’ils doivent être quantifiables et basés sur des données concrètes. Prenons par exemple le taux d’échec du changement ; il s’agit d’un KPI mesurable car il peut être calculé en divisant le nombre de changements qui ont entraîné un incident par le nombre total de changements.
Traçabilité :
Les KPI doivent également être traçables. C'est-à-dire qu’ils doivent être liés à des actions ou des processus spécifiques contrôlables. Le temps moyen de récupération est un KPI traçable car il peut être amélioré en optimisant vos processus de gestion des incidents.
Pertinence :
Les KPI doivent être pertinents pour votre organisation. Ils doivent être liés aux domaines que vous souhaitez améliorer ou surveiller. Par exemple, si vous voulez améliorer la qualité de votre code, vous pouvez choisir des KPI de qualité tels que le taux d’erreurs ou le taux de disponibilité.
L’intégration de KPI est un élément fondamental pour mesurer, comprendre et améliorer continuellement la performance des processus de développement et d’opération. Il s’agit de véritables baromètres qui vous serviront à cibler avec précision les domaines nécessitant des améliorations, d’optimiser les flux de travail et d’accroître la satisfaction des clients.