Le cloud privé et le cloud public présentent chacun leurs forces et leurs faiblesses. Découvrez leurs différences, et pourquoi le cloud hybride représente le meilleur choix pour le DevOps !
À l’échelle mondiale, 94% des entreprises utilisent le cloud computing selon une étude menée par Flexera. En moyenne, chaque organisation utilise près de 1300 services selon Chiefmartec.
L’essor du télétravail lié à la pandémie de Covid-19 a beaucoup contribué à démocratiser cette technologie, puisque 62% des entreprises ont migré vers le cloud rien qu'en 2020.
Nous sommes entrés dans une nouvelle ère, et l’informatique en nuage est désormais omniprésente. Sa croissance devrait se poursuivre à un rythme soutenu de 16% par an jusqu’en 2026 selon ResearchAndMarkets.
Ce succès s’explique par les nombreux avantages offerts. D’après Ntiva, après avoir adopté le cloud, 94% des entreprises ont constaté une amélioration en matière de cybersécurité, 80% ont amélioré leurs opérations et 82% des PME profitent d’une réduction des coûts.
Toutefois, il existe différents types de cloud avec chacun ses avantages et ses inconvénients. Les trois principales architectures sont le cloud public, le cloud privé et le cloud hybride.
Qu’est-ce que le cloud privé ?
Le cloud privé repose sur la propre infrastructure d’une entreprise. Ce terme est souvent employé pour désigner un data center sur site (on-premise), même si l’infrastructure peut aussi être hébergée au sein du data center d’un fournisseur.
Les ressources et l’infrastructure à la demande sont totalement dédiées et détenues par l’organisation. Cette dernière est responsable de l’infrastructure, des applications et de la sécurité.
En général, ce cloud privé est protégé par un firewall et sécurisé physiquement. Il permet d’héberger les données les plus sensibles et confidentielles.
Les utilisateurs accèdent aux ressources de cloud privé par le biais d’un réseau privé, ou d’une interface web sur le réseau public.
Cette architecture est souvent choisie par les entreprises pour assurer la conformité avec les lois en vigueur ou les standards industriels, ou pour s’assurer que les protocoles de sécurité soient suivis.
Elle est utilisée par les organisations exigeant des environnements personnalisables et hautement sécurisés pour leurs données sensibles. Ceci inclut les agences gouvernementales, les hôpitaux ou encore les institutions financières.
Par ailleurs, l’absence de partage d’infrastructure évite les problèmes de performances. Les ressources du data center sont totalement dédiées à l’entreprise. De plus, cette architecture permet d’éliminer la latence pour les applications et utilisateurs locaux.
Les organisations anciennes ayant investi massivement dans leur infrastructure on-premise adoptent souvent le cloud privé pour continuer de l’exploiter.
Les plus grandes entreprises ont la capacité de gérer leur infrastructure informatique à la manière d’un fournisseur cloud, offrant différents services aux départements de l’organisation et aux équipes de développement.
Qu’est-ce que le cloud public ?
Avec le cloud public, la responsabilité de la gestion de l’infrastructure est déléguée à un fournisseur comme AWS, Azure ou Google Cloud.
Une infrastructure en tant que service (IaaS) de cloud public permet d’héberger les données et le code d’application de l’entreprise sur les serveurs du fournisseur.
Ces serveurs peuvent être partagés au sein d’un environnement multi-tenant (multi-locataires) avec les ressources IT d’autres organisations. Bien évidemment, les informations de chaque locataire sont isolées les unes des autres.
En optant pour un déploiement de cloud public, une organisation profite de ressources et d’une infrastructure sur demande délivrées par un fournisseur. Elle utilise différents types de services cloud comme les SaaS, PaaS ou IaaS sans reposer sur une infrastructure de cloud privé.
Traditionnellement, les principaux cas d’usage du cloud public par les entreprises sont le backup (sauvegarde redondante) ou l’archivage de données.
Il permet aussi de soutenir les initiatives de continuité, de réduire la latence des applications web front-end pour les utilisateurs mondiaux, ou d’étendre les ressources IT à volonté pour répondre aux besoins d’une application.
Si le nombre d’utilisateurs augmente, il suffit d’ajouter des instances additionnelles. Ceci élimine le besoin de sur-provisionner une infrastructure on-premises afin de supporter les pics de demande soudains.
Pour les entreprises plus récentes, souvent qualifiées de « cloud-native », le cloud public est souvent considéré comme un choix de prédilection. Il en va de même pour les PME n’ayant ni le budget ni la main-d’œuvre pour un data center sur site ou un cloud privé.
Le niveau de sécurité offert par les leaders du cloud comme AWS est inégalable, mais il convient de noter que la responsabilité est partagée entre le fournisseur et l’organisation qui s'abonne aux services.
Cette dernière devra par exemple surveiller les paquets pour s’assurer qu’ils ne contiennent pas de malwares, tandis que le vendeur se charge de chiffrer les données au repos et en mouvement.
De son côté, le cloud public est un service par abonnement également offert à tous autres clients du fournisseur.
Les différences entre cloud public et privé
L’un des points forts du cloud public est que le fournisseur est responsable de la maintenance de l’environnement cloud et des actifs associés.
Les organisations choisissant ce modèle profitent aussi d’une évolutivité illimitée grâce aux ressources disponibles à la demande.
Cette architecture est très fiable, car les workloads peuvent être immédiatement transférés vers un autre serveur en cas de panne.
De manière générale, le cloud public permet à l’entreprise de se focaliser sur son activité puisque l’infrastructure est gérée par le fournisseur.
De son côté, le cloud privé offre une confidentialité supérieure, des performances accrues et un meilleur contrôle. Un environnement peut aussi être personnalisé pour correspondre aux besoins de l’organisation.
En termes de coût, le cloud public est souvent plus avantageux puisque les entreprises n’ont pas besoin d’acheter, gérer ou maintenir le matériel d’infrastructure. Dans la plupart des cas, elles paient uniquement le prix des ressources qu’elles consomment.
Quoi qu’il en soit, le choix du cloud privé est rarement une question de coût. La protection des données et la conformité légale aux règlements tels que le RGPD sont ses principaux facteurs d’adoption.
Il peut aussi s’agir de réduire la latence au strict minimum, puisque garder toutes les ressources IT sur un data center on-premise unique réduit le nombre d’aller-retour sur le réseau.
Les organisations ont toutes des besoins différents, et doivent les prendre en compte pour choisir un modèle de cloud.
Qu’est-ce qu’un cloud hybride ?
Un cloud hybride est une combinaison entre cloud public et cloud privé, utilisés conjointement pour profiter du meilleur des deux mondes.
Un déploiement hybride comporte toujours des composants de cloud public et de cloud privé. Il est avantageux pour une entreprise souhaitant migrer progressivement vers le cloud public.
Les workloads les plus simples à transférer sont migrés en premier, par exemple les applications front-end ne traitant pas d’informations sensibles stockées sur les serveurs on-premises.
Au fil du temps, un nombre croissant d’applications peut être envoyé vers le cloud. En parallèle, les applications traditionnelles sont « refactorisées » pour tirer profit des techniques modernes de développement et de déploiement.
De plus, le cloud hybride apporte élasticité et évolutivité. Par exemple, un commerçant enregistrant un pic de trafic pendant la période de Noël peut rapidement augmenter le nombre d’instances de cloud public afin de s’adapter.
Qu’est-ce que le multi-cloud ?
Une architecture multi-cloud combine plusieurs clouds publics et/ou privés. En effet, la plupart des organisations reposent sur plusieurs fournisseurs de cloud public.
Par exemple, une entreprise peut utiliser Azure pour les serveurs de bases de données, AWS pour l’hébergement de machines virtuelles et de conteneurs, et Google Cloud Platform pour les outils de communication et de collaboration.
De nombreux facteurs peuvent conduire à choisir différents fournisseurs, et beaucoup d’organisations adoptent cette architecture de façon presque accidentelle.
Il suffit par exemple qu’un département s’abonne à un service cloud sans prévenir le département IT, ou encore que l’entreprise acquiert une startup utilisant une autre plateforme.
Par ailleurs, l’offre des différents fournisseurs de cloud public varie et certains services ne sont proposés que par une plateforme spécifique.
Les outils d’orchestration multi-cloud comme Kubernetes permettent aux organisations de transférer leurs workloads d’application d’un fournisseur à l’autre sans impacter les performances ou le temps de disponibilité pour l'utilisateur.
Si une entreprise utilise à la fois plusieurs clouds public et son propre cloud privé, il s’agit d’une architecture de multi-cloud hybride.
Quel modèle de cloud choisir pour le DevOps ?
Si le cloud public et le cloud privé comportent leurs avantages respectifs, la plupart des équipes DevOps optent pour une architecture hybride.
Pour rappel, la culture DevOps vise à améliorer la collaboration entre développeurs et opérateurs, afin d’améliorer la qualité des logiciels et d’accélérer leur livraison.
Or, selon une étude menée par IDG, 71% des entreprises estiment que le cloud accroît la vitesse de livraison de leurs applications.
La même étude confirme que le cloud améliore la collaboration entre les départements d’après 49% des organisations interrogées.
Toutefois, la flexibilité et l’agilité sont aussi des principes cruciaux du DevOps. Or, le cloud hybride confère la liberté de choisir si les données sont stockées et traitées sur site ou sur un cloud public.
En outre, les architectures de cloud hybride modernes sont focalisées sur le développement « cloud native ». Cette méthodologie vise à simplifier le DevOps.
Elle consiste à développer les composants des applications sous forme de microservices en conteneurs, réutilisables et facilement portables d’un environnement à l’autre.
Conclusion : cloud privé et cloud public, deux architectures avec leurs forces et faiblesses
Afin d’imager leurs différences, on pourrait comparer le cloud privé à une maison et le cloud public à un appartement. Le cloud privé est un service totalement contrôlé par une organisation unique, qui n’est pas partagé avec d’autres entreprises.
Ces deux architectures ont leurs avantages et leurs inconvénients, mais le choix dépend des besoins propres à chaque organisation et à chaque projet.
Dans le domaine du DevOps, l’architecture de cloud hybride est favorisée pour la flexibilité qu’elle apporte et les nombreuses options de développement cloud-native.
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